Pas besoin d’avoir l’œil d’un X-Men ou d’avoir été trempé dans une marmite de Cheval Blanc 1945 quand on était petit, pour découvrir « l’Art » de la dégustation du vin.
Du Pourpre au Grenat, en passant par le Tuilé et le Topaze nous découvrirons dans cette article la première étape d’une dégustation : « l’examen visuel du vin ».
Parfois intimidante et surfaite, la dégustation du vin est avant tout un plaisir pour soi même, qui avec quelques bases permet de pouvoir discuter d’un vin avec des amis, et d’échanger ses impressions.
Premièrement, nettoyer correctement son verre, rien de pire qu’une bonne couche de calcaire ! (Ou du vin de la veille…)
N’oubliez pas de vous fournir d’une surface blanche et d’une source lumineuse afin de bien faire ressortir l’aspect visuel du vin. ( Une feuille de papier ou un mur blanc peuvent faire l’affaire)
Nous distinguerons ensuite 3 points importants : La robe, l’intensité et la limpidité.
La robe du Vin :
Pour la caractériser, nous utiliserons des termes empruntés aux pierres précieuses, aux fleurs et aux métaux.
Pour les Vins Rouges : Grenat, Grenat Intense, Rubis, Rubis Profond, Pivoine, Pourpre, Carmin, Vermillon mais aussi Tuilé, Roux, Acajou et Marron
Pour les Vins Blancs : Or Vert, Gris pâle, rose très pâle, Rose, Framboise, Or Jaune, Paille, Citron, Translucide, Bronze, Cuivre, Ambre, Acajou.
Pour les Vins Rosés : Cerise, Rose, Oeil de Perdrix, Rose Saumoné, Pelure d’Oignon (mon préféré ! ), Orangé, Brique, Cuivre
La robe du vin est déterminée par la pigmentation du cépage utilisé lors de sa vinification.
Avec un peu d’entraînement il est alors possible de distinguer ces cépages et donc les régions de production juste à la couleur d’un vin.
Par exemple, un Gamay produit en Touraine aura une robe rubis bien différente d’une robe de couleur Grenat Sombre issu d’un Cabernet Sauvignon du Médoc.
L’intensité du vin :
La teinte du vin est toujours reliée à son intensité. Les termes employés pour la décrire sont les suivants : Pâle, Claire, Foncée, Sombre, Intense, Sombre et Dense.
D’un millésime à l’autre, les conditions climatiques divergent et l’intensité d’un vin est alors différente d’une année sur l’autre. Par exemple un Médoc 1994 aura une intensité moins importante qu’un Médoc 1996 car il y a eu moins de soleil.
La Limpidité du Vin :
En regardant le vin grâce à une source lumineuse, vous pouvez, en plus d’avoir l’air d’un dieux Grec remerciant l’olympe pour les bienfaits de son nectar, vérifier la limpidité du vin.
Nous entendrons par limpide le fait que le vin soit plus ou moins trouble, avec plus ou moins de matières en suspension. (C’est d’ailleurs directement visible dans les bouteilles de bourgogne.)
Ces matières sont principalement des résidu de la vinification (lors du collage) ou des levures mortes. Dans tout les cas, ce n’est pas bon signe !
Nous décrirons ensuite cette limpidité par : Limpide, Bourbeux, Opalescent, Trouble, Floconneux, Voilé.
Cette limpidité peut être confirmée par ce que l’on appelle « le disque » et « La Frange ».
Le Disque est la partie plane du vin, il faut pencher son verre au dessus d’une surface blanche et observer la façon dont il renvoie la lumière.
La Frange est la partie légèrement rehaussée sur les bords du verre qui permet également de mieux regarder la teinte et l’intensité du vin.
Les Larmes du Vins :
Nous avons terminé les 3 points principaux de l’aspect visuel d’un vin, nous pouvons aussi aller plus loin en analysant les Larmes du vin. (aussi appelé les jambes du vin).
Pour cela il faut faire tourner son vin dans le verre et regarder la façon dont il coule sur les parois du verre. Les larmes du vin coulent alors plus ou moins vite et sont plus ou moins importantes selon le niveau d’alcool et de sucre du vin. De ces observations nous allons nous faire une idée de la viscosité du vin.
Nous découvrirons dans un prochain article les autres étapes de la dégustation du vin : Le Nez du vin et la Bouche du Vin.